Le programme Regina Cœli permet de découvrir de multiples facettes de la musique sacrée en France à l’époque baroque :
– Tout d’abord des motets composés sur des psaumes :
Nisi Dominus, Laudate pueri Dominum et Jubilate Deo. Chez Charpentier, ces pièces sont influencées par la musique italienne, tout comme dans ses “histoires sacrées” (le sacrifice d‘Abraham, Judith, le reniement de Saint-Pierre) où le compositeur emprunte à l’opéra certaines constructions – alternance entre duos de solistes
et chœurs, intermèdes instrumentaux, etc.
– Deux des œuvres interprétées sont des “quinque”
ou pièces à cinq voix : Laboravi de Rameau, en écriture fuguée, et Transfige dulcissime Jesu de Charpentier.
Celle-ci est une grande fresque musicale en plusieurs mouvements enchaînés, sur un texte de dévotion non biblique, écrit par un homme d’église contemporain du compositeur.
– Enfin, la pièce de Delalande, Regina cœli, qui clôt le programme, est, à la manière de Lully ou de Dumont la miniature d’un grand motet à la française, davantage destiné à la pompe royale qu’à l’expression de la foi catholique.
Soprano Antonine Bacquet
Haute-contre Bertrand Dazin
Taille Damien Roquetty
Basse François Joron
Orgue positif Anne-Marie Blondel
Basse de viol Marie-Françoise Bloch
Théorbe Isabelle Auneau
Violons Paul Monteiro et Augustin Lusson